« Biodiversité. Ce mot peut sembler théorique.
Pourtant la biodiversité est concrète, immédiate et omniprésente autour de nous et en nous : de tous nos aliments, du papier sur lequel nous écrivons, de l’air que nous respirons, jusqu’à notre flore intestinale, toute notre vie dépend de la biodiversité ! Il ne s’agit donc vraiment pas seulement d’une question de "petites fleurs" et de "petits oiseaux" ! »
Source : Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité (CSPNB)
Diversité du monde vivant : une garantie pour la survie de l'Homme
Le concept de biodiversité a été utilisé pour la première fois par les scientifiques en 1986.
La diversité biologique, couramment désignée par le terme « biodiversité » est définie par la convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB) comme « la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celles des écosystèmes ». (art. 2 de la Convention sur la Diversité Biologique, 1992).
Plus simplement, la biodiversité désigne la diversité du monde vivant au sein de la nature.
La diversité existe :
- au sein d’une espèce
- entre les espèces
- et entre les écosystèmes.
Elle a donc un impact permanent sur l’Homme et ses activités :
- au niveau écologique (les écosystèmes) par son rôle de protection des réserves hydriques (zones humides), des sols (milieux boisés) et des paysages (patrimoine naturel, écotourisme, etc.) ;
- au niveau des espèces par son rôle dans les cycles bio physico-chimiques (décomposition de la matière organique et assimilation des minéraux dans le sol), dans la pérennisation des espèces (les insectes pollinisateurs), dans la lutte biologique (contre des parasites), dans la production de médicaments (la digitaline, le taxol, la quinine) ou encore dans le suivi de l’état de santé de l’écosystème (les bio indicateurs) ;
- au niveau génétique par son rôle dans l’amélioration des espèces avec un effet direct sur l’environnement et l’économie (productivité et compétitivité accrues, notamment dans le secteur agro-alimentaire).
La biodiversité est-elle en danger ?
Une érosion de la biodiversité est observée sur l’ensemble de la planète. La dégradation des écosystèmes, par leur destruction ou leur conversion (déforestation suivie de monoculture, par exemple) entraîne de surcroît la mise en danger d’espèces animales.
Si l’érosion de la biodiversité n’est pas contestée, il est difficile de la quantifier et d’en évaluer les conséquences.
L’apparition du concept de biodiversité dans le champ politique met en évidence la menace qui pèse sur elle et marque le temps de la prise de conscience par les autorités mondiales de l’extinction d’espèces.
Le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, du 3 au 14 juin 1992, a consacré la prise de conscience, à l’échelle planétaire, de la dégradation de la nature.
Cette Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (CNUED) a donné le coup d’envoi à un programme de lutte mondiale contre les changements climatiques, pour la protection de la biodiversité et l’élimination des produits toxiques dangereux.
A l’issue de ce Sommet, la Déclaration de Rio a fixé les lignes d’action visant à assurer une meilleure gestion de la planète, fait progresser le concept des droits et des responsabilités des pays dans le domaine de l’environnement.
La constitution du réseau Natura 2000 s’inscrit dans le cadre de ces mesures conservatoires.